Issanlas, une topographie imaginaire
Exercice libre de tout droit, règles et références disciplinaires pour informer d’un espace de résistance et de discernement.
La commune d’Issanlas a été crée en 1899, la même année que naissaient Jean Moulin, Madeline Dicker, Ernest Hemingway et László Biró, l’inventeur du stylo à bille.
Son nom découle de la forme vernaculaire « Y’en a qui s’lassent », active entre locuteurs partageant une lente fatigue issue de la confrontation à un monde persévérant dans sa dégradation. D’abord clameur faible de ralliement la forme évolue d’usage en usage du post médiéval « Y s’en lassent » vers le moderne contracté « Issanlas » exprimant sans recours une posture de désarroi renforcée par la montée du progrès.
Il faut attendre le début des années 2020 pour voir contestée l’inéluctabilité de cette entropie lorsque que, mobilisé avec audace, une bande tenace, loquace et perspicace y prend place et potasse pour que ça passe ; le toponyme converti en « Y s’enlacent » affirme alors une ardente insoumission, une quête de compréhension et de dénonciation des forfaitures à l’œuvre contre le commun.
S’inscrivant dans une démarche située et définissant son territoire à partir de ce qui s’arpente, s’expérimente et se met en récit le désormais groupe Issanlas entend métisser la puissance d’un faire critique et l’exigence réflexive dans un brassage collectif convivial et disputé.
mai 2022